Augmentation du niveau de confort, économies d’énergie, isolation thermique accentuée, le toit végétalisé séduit davantage en Europe. Dans les grandes villes, de plus en plus d’architectes proposent cette alternative aux propriétaires de logements et de maisons à la recherche de plus d’espaces verts. Dès lors, ils peuvent bénéficier d’un magnifique jardin et de quelques arbustes qui poussent sur le toit sans aucune contrainte. Mais que comprendre de son principe ?
3 types de végétalisation de toiture au choix
A priori, il existe trois différents types de végétalisation de toiture : extensive, semi-intensive et intensive. Ces trois types de toiture végétale se distinguent par leurs épaisseurs et le type de végétaux supportés. La végétalisation extensive consiste à mettre en place 3 à 7 cm de couches végétales sur votre toit. Il peut s’agir d’un couvre-sol rustique, de sedums ou de mousses. Sa faible épaisseur prévient la formation des graminées gourmandes en eau et protège votre logement des effets climatiques comme une forte exposition au soleil, des coups de vent… Cette alternative de toit végétalisé convient surtout aux toitures inclinées et aux grandes surfaces. Elle nécessite peu d’entretien et reste assez légère en soi (30 à 100 kg/m²).
La végétalisation semi-intensive présente une épaisseur moyenne de 15 cm, soit le double d’un toit végétal extensif. Elle répond à des besoins décoratifs qui nécessite un entretien plus régulier avec un substrat composé d’agrégats poreux à 50 %. Vous pouvez notamment cultiver des petits arbustes, des légumes, des plantes à fleurs/à feuillage ou encore des végétaux grimpants sur ce type de toiture végétalisée.
Enfin, la végétalisation intensive représente un véritable jardin en toiture-terrasse qui s’adapte aux toits de petite ou moyenne surface. Son épaisseur peut atteindre jusqu’à 30 cm au-dessus de laquelle vous pouvez planter plusieurs sortes de plantes vivaces, de graminées, de gazon et d’arbustes décoratifs. Étant donné que son poids peut atteindre les 350 kg/m², cette alternative requiert un support stable et renforcé, et donc l’intervention d’un spécialiste en réalisation de toit végétal.
Toitures végétalisées, comment sont-elles mises en œuvre ?
La mise en place d’un toit végétalisé nécessite avant tout la pose d’une membrane flexible qui assurera l’étanchéité de votre toiture. Cette dernière empêche tout risque de détérioration chimique ou biologique due à la présence des terres et des végétaux sur votre toit. Il peut s’agir d’une membrane bitumineuse soudée au chalumeau, d’une plaque de PVC collée, d’une résine appliquée sur rouleau, d’un EPDM en caoutchouc ou encore d’une membrane polyoléfine. Peu importe le type de membrane retenue, elle sera posée soit sur l’isolant thermique de la toiture, soit sur des éléments porteurs.
La mise en œuvre d’un toit végétal requiert également la pose d’une couche de drainage pour assurer l’évacuation des eaux de pluie et ainsi éviter toute accumulation d’eau nocive à la construction. Cette couche se constitue généralement de granulats d’argile expansée, de graviers, de cailloux ou de plaques nervurées rigides et étanches.
Une fois la membrane et la couche de drainage mises en place, votre spécialiste de la végétalisation de toiture procède maintenant à la pose de la couche superficielle qui va accueillir vos végétaux, arbustes et diverses plantations.
Qu’en est-il de la mode de plantation des végétaux ?
Un toit végétalisé s’obtient à l’issue de différents modes de plantation : semi, plantation normale, rouleaux pré-cultivés et caissettes pré-cultivées. La plantation par semis reste l’alternative la moins chère avec des résultats qui apparaissent au bout de 3 mois à 1 an. Toutefois, ses résultats ne sont pas toujours garantis à 100 %. Il en est de même pour la plantation normale. Néanmoins, vous pouvez obtenir de meilleurs résultats en faisant appel aux services d’un expert en réalisation de toit végétal.
Les plantations par rouleaux et par caissettes pré-cultivées présentent l’avantage d’un délai d’installation et de résultats immédiats. Par contre, elles nécessitent plus d’investissement financier.